Le 27 mai, Maria Llopis et ses élèves se sont retrouvés au musée Picasso de Barcelone, vêtus de t-shirts noirs. Silencieusement, la professeure à la Escola Massana de Barcelone a déambulé avec ses étudiantes et étudiants dans les salles du musée, s'arrêtant devant les œuvres et découvrant les inscriptions floquées au dos de leur t-shirt : « Picasso, agresseur de femmes », « Picasso, l'ombre de Dora Maar » ou encore « Picasso, Barbe-Bleu ». L'objectif de cette action était de « dénoncer, explique à Artnet News Maria Llopis, chargée d'un cours sur l'art et le féminisme. De parler de ce qu'il s'est vraiment passé. Nous souhaitions encourager le musée Picasso à regarder cette réalité en face et l'inviter à proposer des accrochages sur le sujet dans ses espaces d'exposition temporaire ». Le comportement abusif de Pablo Picasso à l'encontre de ses compagnes – Marie-Thérèse Walter, Jacqueline Roque ou encore les artistes Dora Maar et Françoise Gilot – est documenté, notamment par sa dernière biographe Sophie Chauveau. Emmanuel Guigon, directeur du musée barcelonais, affirme qu'il « très bien que des gens s'expriment au sein du musée. C'est un lieu de débats ». Maria Llopis a quant à elle, suite à des menaces, dû fermer le compte Instagram sur lequel elle avait publié des images du happening.