« C'est avec une émotion teintée de fierté que nous présentons cette 32e Garden Party », démarre Philippe Rouillac à 14 h 05. Depuis 1989, même le Coronavirus n'a pas eu raison de ce rendez-vous traditionnel dans un beau château de la Loire – Cheverny pendant vingt ans, Artigny depuis une décennie –, puisque l'édition 2020 n'a pas été annulée, mais décalée de l'été à octobre. Alors que l'on voit maintenant la province se rebiffer et aligner des records (récemment l'emblématique Cimabue à Senlis par Actéon, voir QDA du 28 octobre 2019, mais aussi le maître de Vyssi Brod à Dijon chez Cortot ou, quelques années en arrière, le rouleau impérial chinois ou le Judith et Holopherne attribué au Caravage, chez Labarbe à Toulouse), ce mouvement avait été bien initié par la maison Rouillac. L'idée de cet événement avait été soufflée à Philippe Rouillac, alors jeune commissaire-priseur, passé par un consulat en Chine et une collaboration avec André Malraux sur son Musée imaginaire, lors d'une vente de bienfaisance en 1988 à Chambord au profit de la statue de la Liberté. « Qu'il serait beau de se retrouver ainsi chaque année pour une vente garden party », suggéra la comtesse de Brantes. Chose faite dès 1989. Au cours des années, on…
La Garden Party des Rouillac revient mais Monet cale
Sur les 480 dernières œuvres de Monet, seules 14 ont été adjugées en France. Occasion manquée de redresser le compteur hier, au château d'Artigny, où la traditionnelle Garden Party de la maison Rouillac, lancée en 1989, reprenait son créneau habituel de printemps : un Monet de 1882 restait sur le carreau, Subleyras et Boucher apportant en revanche de belles surprises.