Le Quotidien de l'Art

Marché

CADAF : La foire en 5 stands

Solimán López, AICONS AIMESONG, 2021, installation 3D virtuelle, projet « Neonumens ».
Solimán López, AICONS AIMESONG, 2021, installation 3D virtuelle, projet « Neonumens ».
© Solimán López.
Fleury Fontaine, Still lifes, 2017. Présenté par le Harddiskmuseum.
Fleury Fontaine, Still lifes, 2017. Présenté par le Harddiskmuseum.
© Fleury Fontaine.
Martina Menegon, It feels like home, 2021, sculpture virtuelle performative, vidéo, son par Alexander Martinz, durée indéterminée. Présentée par le HeK, Bâle.
Martina Menegon, It feels like home, 2021, sculpture virtuelle performative, vidéo, son par Alexander Martinz, durée indéterminée. Présentée par le HeK, Bâle.
Courtesy Martina Menegon.
Dirk Koy, Raum, 2021. Présenté par le HeK, Bâle.
Dirk Koy, Raum, 2021. Présenté par le HeK, Bâle.
Courtesy Dirk Koy.
IOCOSE, Moving Tasks Forward, 2020. Présenté par le HeK, Bâle.
IOCOSE, Moving Tasks Forward, 2020. Présenté par le HeK, Bâle.
Courtesy IOCOSE.
Kevin Abosch, Beijing Bitcoin, 2021.
Kevin Abosch, Beijing Bitcoin, 2021.
© ABOSCH 2021 kevinabosch.com.
Kevin Abosch, Sufficient evidence to indict the former President and his children, 2021.
Kevin Abosch, Sufficient evidence to indict the former President and his children, 2021.
© ABOSCH 2021 kevinabosch.com.
Kevin Abosch, Fear confuses logic, 2021.
Kevin Abosch, Fear confuses logic, 2021.
© ABOSCH 2021 kevinabosch.com.
Andy Picci, Confession (I often feel sad), 2021.
Andy Picci, Confession (I often feel sad), 2021.


© Andy Picci.

Andy Picci, Confession (I want to be loved), 2021.
Andy Picci, Confession (I want to be loved), 2021.


© Andy Picci.

Andy Picci, Confession (I wish boys could cry), 2021.
Andy Picci, Confession (I wish boys could cry), 2021.


© Andy Picci.

Andy Picci, Confession (It hurts to live), 2021.
Andy Picci, Confession (It hurts to live), 2021.


© Andy Picci.

Anne Spalter et The Josh Craig, Pink Lightning, de la série « the Magic Mountain ».
Anne Spalter et The Josh Craig, Pink Lightning, de la série « the Magic Mountain ».
© Anne Spalter et The Josh Craig.
Anne Spalter et The Josh Craig, The Source, de la série « the Magic Mountain ».
Anne Spalter et The Josh Craig, The Source, de la série « the Magic Mountain ».
© Anne Spalter et The Josh Craig.
Anne Spalter et The Josh Craig, The Color of Rain, de la série « the Magic Mountain ».
Anne Spalter et The Josh Craig, The Color of Rain, de la série « the Magic Mountain ».
© Anne Spalter et The Josh Craig.

Entièrement déclinée en ligne, sur une plateforme spécialement conçue à l'occasion, la 2e édition parisienne de la foire CADAF fédère du 17 au 23 juin plus de 100 exposants autour d'un riche programme d'activités (conférences, tables rondes, rencontres...) – et propose même une sélection curatée de NFTs ! Gros plan sur cinq stands à ne pas manquer.

Solimán López / Harddiskmuseum

Icônes manufacturées

L'historien de l'art espagnol participe en tant que fondateur du Harddiskmuseum, musée 100 % numérique et hébergé dans un disque dur dont il présente des artistes tels qu'Andrés Senn, fleuryfontaine et Katrin Niedermeier. Il le fait également en tant qu'artiste avec son projet Neonumens, réflexion sur les dynamiques de comportement social. Un logiciel animé par l'Intelligence Artificielle analyse des images de personnalités célèbres sur les réseaux sociaux et les réassemble en trois dimensions. En découle une série d'espaces énigmatiques que l'artiste décline dans des modèles 3D, animations haute résolution et une série limitée d'images fixes. « Une analyse des nouvelles iconographies contemporaines », résume l'artiste.

HeK Museum Basel

Environnements numériques

L'institution bâloise, créée en 2011 et consacrée à la culture numérique, présente l'œuvre de quatre artistes dont plusieurs abordent l’expérience du confinement : Martina Menegon a modélisé sa chambre en 3D et l'a peuplée de clones virtuels, tandis que le Suisse Dirk Koy a reproduit un environnement organique pouvant seulement exister dans l'espace numérique – tout comme nos expériences pendant le lockdown, entièrement adaptées à nos écrans. En outre, le musée montre aussi des œuvres récentes du collectif italien IOCOSE (fondé en 2006 par quatre artistes : Matteo Cremonesi, Filippo Cuttica, Davide Prati, Paolo Ruffino) et de la plasticienne américaine Addie Wagenknecht.

Kevin Abosch / Kate Vass Gallery

Encrypter l'invisible

L'artiste conceptuel, l'un des pionniers de l'art numérique, connu notamment pour son portrait photographique d'une pomme de terre (vendu pour un million d'euros en 2015), présente plusieurs NFTs de sa série Hexadecimal Testimony, déployant des caractères alphanumériques sur des fonds colorés. L'artiste administre à un algorithme de deep learning des jeux de données (data set) relatifs à différents sujets, dont il encrypte le résultat. Les œuvres répondent à un nombre d'événements en lien avec l'actualité, de la corruption gouvernementale aux violations des droits de l'homme : « Je suis fasciné par les données cryptées et les clés cryptographiques comme celles utilisées dans la technologie blockchain. Pour moi, ce sont des dépositaires de connaissances sacrées qui existent peut-être dans un état quantique », confie l'artiste.

kevinabosch.com

katevassgalerie.com

Andy Picci 

Confessionnal Instagram

L'artiste suisse, qui revendique un art conceptuel et poétique, puise son inspiration dans notre rapport à la célébrité et aux réseaux sociaux. Une quête d'identité à l'ère numérique, qu'il explore en 2018 avec des peintures iconiques numérisées adoptant les traits de la star de téléréalité Nabilla. Sa sculpture en réalité augmentée, présentée à l'occasion de la foire, déploie une série de confessions que des inconnus ont partagé avec lui en message privé sur Instagram. La texture aqueuse des lettres métallisées fait allusion à la société liquide analysée dans l'ouvrage éponyme de Zygmunt Bauman, où les relations sociales sont définies comme étant de plus en plus intangibles. « Depuis l’effervescence des réseaux sociaux, notre société oscille entre un désir inconscient d’exposition, voire de voyeurisme, et des préoccupations concernant le respect des données privées et son traitement. Cela induit une partie de ces derniers à agir de manière contradictoire : publier publiquement leurs sentiments intimes, afin de rechercher du réconfort, tout en étant incapable de partager ces sentiments de vive voix », précise l'artiste.

Anne Spalter

Paysages psychédéliques

Passées sous le filtre d'Anne Spalter, les montagnes rocheuses de l'État du Wyoming (États-Unis) deviennent des paysages fantastiques où couleurs pop et effets psychédéliques transportent le visiteur dans une autre planète. Ses œuvres vidéos NFT, mêlant intelligence artificielle, peinture à l'huile et pastels, sont accompagnées d'une création sonore onirique du compositeur Josh Craig. Figure de proue des arts numériques, l'Américaine Anne Spalter a largement contribué au secteur en parallèle de sa pratique artistique, en fondant des cours sur le domaine à l'Université Brown et à la Rhode Island School of Design.

annespalter.com

L'art numérique s'invite à VivaTech

La 5e édition du salon, consacré à l'innovation technologique et aux start-ups, invite l'art numérique dans ses allées. Plusieurs artistes y présentent des œuvres récentes : Kevin Abosch dévoile une installation monumentale inédite tandis que Salomé Chatriot, jeune lauréate du prix Siemens 2020, expose ses Breathing Patterns, modélisations de son souffle. Le stand éclaire également les coulisses du marché de l'art numérique en mettant le projecteur sur ses principaux acteurs, dont Danae.io, unique plateforme de NFT en France conçue en partenariat avec des galeries et créée par l'historienne de l'art Laetitia Maffei, ou le musée en réalité virtuelle de Dominique et Sylvain Levy, fondateurs de la DSL Collection et fervents collectionneurs d'art chinois et numérique. Sont également au rendez-vous la plateforme AiKa (fondée en 2019 par leur fille Karen Levy et Aimie Ferry-Sauvaire) chargée entre autres de gérer la collection DSL, et ARTPOINT, galerie d’art numérique créée par Laurie Bonin et Julie Corver œuvrant pour inscrire le travail de ses artistes (plus de 150 au total) au sein de lieux de vie (hôtels, restaurants, bureaux...).

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Par Jade Pillaudin


Article issu de l'édition Hors-série du 01 juin 2021