Rien, trois fois rien. C'est dans les micro-détails, le je-ne-sais-quoi que se loge l'objectif de Louis Heilbronn, montré chez Polaris, à Paris. Quelques gouttes de sang sur le veston d'un jeune chasseur ; des décorations kitch dans l'intérieur d'un restaurant de province tiré à quatre épingles, presque endimanché : le jeune photographe est un observateur aigu des petites choses d'où naissent des sourires, ou d'inexplicables gênes, comme ce portrait encadré, tellement emmitouflé dans du plastique qu'il semble suffoquer pour de bon. C'est surtout le regard que Louis Heilbronn capte le mieux, celui,…