Cela faisait des mois que ses héritiers étudiaient la manière d'alléger l'impôt de succession colossal attendu suite au décès de Lee Kun-hee, ancien président de l'empire électronique Samsung. Le plan de financement a été rendu public hier par la famille, mettant ainsi fin à des mois d'incertitude et de spéculations. « Ces droits de succession sont parmi les plus élevés jamais demandés en Corée et dans le monde. Il s'agit de la moitié du patrimoine total de M. Kun-hee », a affirmé le groupe – qui pèse à lui seul un cinquième du PIB du pays – dans un communiqué. Selon la législation sud-coréenne, particulièrement stricte en matière de succession (le taux d'imposition peut dépasser 50 % pour les fortunes au-dessus de 2 milliards d’euros), les descendants et la veuve de Lee Kun-hee devront verser quelque 9 milliards d'euros au fisc. Ils le feront en six temps, à compter de ce mois-ci, sur une période maximale de cinq ans. Afin de ne pas alourdir cette somme, 23 000 objets de la prestigieuse collection de Lee Kun-hee, évaluée à 2,2 milliards d'euros (les estimations varient en fonction des sources) et sur lesquels les héritiers auraient dû payer des impôts supplémentaires, seront…
Les héritiers Samsung cèdent 23 000 œuvres aux musées
Décédé à 78 ans en octobre dernier, Lee Kun-hee, le patron de Samsung et homme le plus riche de Corée, laisse derrière lui une fortune d'environ 16 milliards d'euros. Ses héritiers offriront sa prestigieuse collection d'art à plusieurs institutions de Corée du Sud afin de réduire les droits de succession qui leur sont exigés (quelque 9 milliards d'euros).