Le 26 mars dernier, l’ambassadrice de France au Liban, Anne Grillo, a annoncé que 500 000 euros seraient offerts par la France pour la restauration du palais et musée Sursock, profondément endommagé par l'explosion du port de Beyrouth le 4 août dernier. La convention signée entre le ministère de la Culture français et le musée permettra de réhabiliter le premier étage et notamment le célèbre salon arabe, dont les précieuses boiseries de Damas, datant du XIXe siècle, et de restaurer 57 œuvres. Dans ce cadre, l'Institut national du patrimoine (INP) interviendra sur la restauration des œuvres graphiques tandis que le Centre Pompidou prendra en charge la restauration du portrait du propriétaire des lieux, Nicolas Sursock, réalisé en 1930 par le peintre Kees van Dongen, ainsi que sur une toile de l'artiste arménien Paul Guiragossian. L'évaluation globale des dégâts s'élève à 2,55 millions d’euros. Entièrement restauré en 2015 par le duo d’architectes Jean-Michel Wilmotte et Jacques Abou Khaled pour 13 millions d'euros, le musée Sursock est installé dans un hôtel particulier construit pour le collectionneur et mécène Nicolas Ibrahim Sursock en 1912. Sa reconstruction devrait s'étendre sur un an. Dans la foulée, l’ambassadrice de France a lancé un programme d’urgence baptisé « Nafas » (ou « souffle ») en soutien à la scène artistique libanaise afin d’inviter 100 artistes libanais en résidence en France.
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