Ravel Cabral se souvient précisément du jour où sa vie professionnelle s’est arrêtée. « Le 14 mars 2020, nous étions en plein tournage et on s’est tous regardés. Le lendemain, on était chez nous, sans aucune perspective », raconte-t-il chez lui, au 8e étage d’un immeuble de classe moyenne à Santa Cecilia. À 41 ans, il a travaillé pour le théâtre puis pour la télévision comme acteur et scénariste. « J’ai passé trois mois complètement perdu, mes économies ont fondu, la bourse s’est effondrée et j’ai consulté un psychiatre pour pouvoir remonter la pente », explique-t-il. Récemment, un de ses scénarios a été acheté par une chaîne américaine. Une respiration pour tenir face à l’inconnu qui, comme pour beaucoup d’acteurs du monde de la culture, pèse depuis plus d’un an maintenant.
Alors que la phase rouge s’étend à nouveau depuis mars sur São Paulo, fermant les commerces non essentiels, les lieux de culte, les espaces culturels et les parcs, les artistes qui avaient vu leur exposition ouvrir au public…