Ce chiffre est appelé à croître, mais il montre l'engouement que suscite déjà l'événement annoncé en fin de semaine dernière. En retard sur bien d'autres pays européens (l'équivalent berlinois a fêté ses 15 ans à l'automne dernier et celui de Paris a été créé en 2014), le London Gallery Weekend, longtemps attendu, est désormais imminent. Il se tiendra du 4 au 6 juin avec un arsenal de visites, performances, nocturnes et conférences, favorisant chaque jour un nouveau quartier : le centre le vendredi 4, le sud le samedi, et l'East End le dimanche. On y trouvera aussi bien des poids lourds comme Gagosian ou Ropac que des enseignes plus jeunes et légères, comme Sid Motion, ouverte en 2016, avec une structure de fonctionnement souple et une direction collégiale composée de comités. « Créer un événement qui embrasse la diversité croissante du paysage des galeries londoniennes exigeait une approche collégiale, collaborative et démocratique, que la pandémie a facilitée, explique Jeremy Epstein, l'un des animateurs, lui-même à la tête de la galerie Edel Assanti, née en 2010. L'expérience partagée du confinement a amené les galeries londoniennes à une forme de dialogue sans précédent. » Alors que celles-ci sont autorisées à recevoir du public à partir du 12 avril, la volonté de relancer le marché avec des événements festifs est évidemment décelable dans l'initiative, qui espère se perpétuer dans le temps et se faire connaître sous son petit nom de LGW.
Le chiffre du jour