Un bâtiment les a fait connaître du grand public : le Palais de Tokyo, qu’ils ont rénové à coût contenu (3,1 millions d’euros pour 7800 m2 dans la phase 1 en 2002, 13 millions d’euros pour 16500 m2 dans une phase 2 en 2012) en gardant bien visible son esthétique « industrielle ». Leur notoriété internationale va faire un bond qualitatif avec le prix Pritzker – communément tenu pour le « prix Nobel de l’architecture », qui leur a été attribué hier. Anne Lacaton (née en 1955) et Jean-Philippe Vassal (né en 1954) se sont connus durant leurs études d’architecture à Bordeaux et ont toujours défendu – projet après projet – un credo qui n’est pas vraiment celui des « starchitectes » : rénover, réhabiliter, adapter plutôt que reconstruire. Ils sont des ennemis affirmés de la démolition tant qu’il y a…
Le Pritzker à Lacaton & Vassal : triomphe de l’architecture modeste
Après Christian de Portzamparc en 1994 et Jean Nouvel en 2008, Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal sont les troisièmes lauréats français du prix américain. Le jury les a choisis hier en soulignant que la meilleure architecture « peut être humble mais toujours réfléchie ».