Le Quotidien de l'Art

Bamiyan, 20 ans sans les Bouddhas

Bamiyan, 20 ans sans les Bouddhas
Vue de l'exposition "BÂMIYÂN La falaise et la grotte" au Louvre Lens jusqu'au 31 juillet 2022.
Photo Pascal Convert.

Le 11 mars 2001, les talibans dynamitaient deux immenses statues d'une falaise afghane, perpétrant l'un des plus spectaculaires actes de vandalisme culturel. Tandis que le Louvre Lens restitue le lieu avec une installation de Pascal Convert, l'anniversaire remet en évidence la fragilité du patrimoine en zone de guerre.

C'est un paradoxe : en faisant sauter les deux statues de 55 et 38 mètres, les talibans les ont révélées au monde. Qui connaissait vraiment l'existence de ces deux colosses de grès ? En mars 2001, la révélation de ces trésors en même temps qu'ils tombaient en poussière a provoqué un effet de sidération. Ce qui était l'objectif premier des talibans, véritables experts en communication internationale... L'émotion provoquée par cette destruction est encore palpable 20 ans plus tard et pouvait se mesurer à l'aréopage réuni au Louvre Lens vendredi dernier. À l'entrée de la Galerie du temps, pour inaugurer le grand panorama photographique de Pascal Convert, la directrice, Marie Lavandier, recevait Audrey Azoulay, directrice générale de l'UNESCO, Véronique Roger-Lacan, ambassadrice de France auprès de l'institution, Jean-Luc Martinez, président-directeur du Louvre, Mohammed Azizi, ambassadeur d'Afghanistan en France, Béatrice Salmon, directrice du CNAP, Valéry Freland, directeur exécutif d'Aliph – ONG qui intervient dans les zones de guerre –, Yves Ubelmann, fondateur de la société Iconem – spécialiste en numérisation de patrimoine en danger –, et d'autres éminences comme Philippe Marquis, patron de la DAFA (Délégation archéologique française en Afghanistan).

Tirages palladium et pneus brûlés

Il s'agissait d'abord de revoir la topographie étonnante du site : une falaise démesurée dans un matériau fragile, plus proche de la terre que de la roche, avec ses deux grandes niches vides et une multitude d'autres alvéoles, qui ont servi au cours des siècles de sanctuaires ou d'habitats troglodytes. Fruit de 12 000 photographies prises en une…

Bamiyan, 20 ans sans les Bouddhas
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Article issu de l'édition N°2127