Alors que deux départements – le Nord et les Alpes-Maritimes – sont entrés dans une nouvelle période de confinement le week-end, de 10 h à 18 h, le gouvernement a mis à jour sa liste des commerces essentiels. Dans le décret concocté par le ministère des Solidarités et de la Santé, et publié vendredi au Journal officiel, cette liste compte désormais 46 alinéas au lieu de 42. La boulangerie-pâtisserie gagne une ligne en se dédoublant (« boulangerie et boulangerie-pâtisserie » s'ajoutant à « commerce de détail de pain, pâtisserie et confiserie en magasin spécialisé », qui apparaissait dans le décret du 29 octobre 2020). Les « garde-meubles » gagnent aussi un strapontin tout en bas de la liste. Les deux autres promus en première division sont « commerce de détail de livres » et « commerce de détail d'enregistrements musicaux et vidéos », ce dont on ne peut que se réjouir (même si les effectifs de la deuxième catégorie sont en chute libre). On pourra donc user de son heure de perm' pour aller feuilleter des livres. Si les cavistes et les vendeurs de tabac gardent la place qui leur était déjà reconnue en octobre, les galeries d'art n'obtiennent toujours pas le fameux sésame « essentiel ». Au quatrième confinement, peut-être ? Pour paraphraser Sade, à la une cette semaine avec l'opération de mécénat lancée à l'intention de la BNF : « Français, encore un effort » !
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