... ou de chair ? Ce tableau de François Boucher, l'un des clous de l'exposition « L'empire des sens » au musée Cognacq-Jay (ouverture prochaine à définir), fourmille de détails – habillement, mobilier, légumes, jusqu'à l'œuf brisé qui symbolise la perte de virginité. Ils pourront être plus facilement présentés au public grâce aux contenus digitaux innovants qui vont lui être consacrés. Le musée est en effet l'un des 6 gagnants du concours lancé par ESI (transporteur d’art), Clic France (Club Innovation & Culture) et Artmyn (centre de numérisation d'œuvres d’art) pour produire un véritable florilège – doubles numériques à manipuler, vidéos immersives, visualisations sous ultra-violets et sous infrarouges. Ont également été récompensés le musée Condé (Chantilly) avec un tableau d’Ingres, le musée Bonnat-Helleu (Bayonne) avec un dessin de Raphaël, le musée Henner (Paris) avec une boîte à cigares peinte d’une Andromède enchaînée, le Petit Palais (Paris) avec une Vierge à l’Enfant du XVe siècle et le musée de Valence avec un os coché de plus de 14 000 ans. « La numérisation de La Belle Cuisinière, qui vient de bénéficier d'une restauration en 2020, est particulièrement pertinente et devrait avoir lieu en mars, explique Scarlett Greco, chef du service numérique de Paris Musées. Non seulement une narration peut être construite autour de la couche visible de l’œuvre, riche de détails, mais une esquisse sous-jacente, d’autant plus intéressante, serait soupçonnée pour cette peinture, ce que permettra de révéler l’analyse ultraviolet et infrarouge. »
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