Les Rencontres internationales Paris-Berlin, initiées en 1997 et qui rassemblent des artistes autour de leur approche de l'image en mouvement, s'installent dans l'auditorium du Louvre à partir d'aujourd'hui, mardi 23 février, jusqu'au 28 février 2021. L'ensemble des événements sera filmé depuis l'auditorium et diffusé en direct et en accès libre sur la plateforme : 122 œuvres de 100 invités de 39 pays seront présentées. Parmi elles, 90 % sont diffusées pour la première fois en France, dont The Last City d'Heinz Emigholz ; la création de Riccardo Giacconi à partir d'un film muet, Ekphrasis ; ou encore le projet du duo italien MASBEDO, Condivisione di un ricordo. Deux cartes blanches sont octroyées pour cette édition, l'une à l'artiste pluridisciplinaire Laurie Anderson, l'autre à Apichatpong Weerasethakul, réalisateur thaïlandais, lauréat de la Palme d'or à Cannes en 2010 avec Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures. Cette édition s'interroge sur les espaces hybrides et se développe grâce à un espace 3D conçu par Nathalie Hénon et Jean-François Rettig. « Notre souhait est d'engager une réflexion sur les possibilités d'un espace et d'un temps communs pour les événements culturels malgré le contexte, explique ce dernier. Nous avons donc eu cette idée – à la fois très simple et très complexe – de créer un espace parallèle à l'espace physique et d'affirmer ainsi que ce qui se passe en ligne n'est pas forcément quelque chose de dégradé. » Dans cet espace 3D, créé spécialement pour ces six jours de programmation, l'intégralité du festival sera accessible. La programmation sera visible sur l'écran 3D de l'auditorium et lorsqu'une projection sera finie, elle sera déplacée dans une pièce cachée. Celle-ci, existante uniquement dans l'univers 3D, accueillera les séances pendant 24 heures à la suite de leur projection. Les rencontres, les cartes blanches et les œuvres inédites y seront également présentées. « Notre projet est de pérenniser cet univers 3D et de proposer pour Paris 2022 des expositions exclusivement dans cet espace, sur l'architecture, les utopies et les espaces imaginaires », annonce Jean-François Rettig.