Il y a six mois, une double explosion d’une violence inouïe a détruit presque la moitié de Beyrouth. Proche du lieu des déflagrations, le palais Sursock n’y a pas résisté. En quelques secondes, ce bâtiment aux charmes extravagants a été pulvérisé : le toit s’est effondré, les fenêtres et les murs ont été écrasés. L’intérieur a aussi subi d’énormes dégâts : arcades, boiseries, sculptures, peintures, tapisseries ont littéralement été déchiquetées. Sans compter le décès de la propriétaire, Yvonne Cochrane, retrouvée inconsciente dans les décombres. Transportée à l’hôpital, elle s’est éteinte quelques semaines plus tard. « Je suis passé par une phase de profond accablement », confie son fils Roderick Cochrane, qui préside aux destinées du palais.
Aujourd’hui, le palais Sursock renaît lentement de ses cendres. « On a décidé de voir dans cette terrible catastrophe une opportunité. Sinon, on ne se…