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Monfreid, le père 

Monfreid, le père 

Un autoportrait (daté de 1889), 26 bois gravés réalisés pour la publication de Noa Noa, récit du premier voyage de Gauguin à Tahiti, et un lot de carnets journaliers… Lors d’une vente aux enchères organisée le 3 décembre à Bordeaux par Jean dit Cazaux et Associés, le musée Hyacinthe Rigaud de Perpignan a préempté un ensemble d’œuvres de George-Daniel de Monfreid (1856-1929), père de l’écrivain Henry de Monfreid et ami de Gauguin dont il fut l'exécuteur testamentaire. Avec ces acquisitions financées par la ville avec l’aide de l’État (fonds du patrimoine) pour un coût total de 127 000 euros, le musée compte désormais près d’une trentaine d’œuvres de l’artiste roussillonnais qui séjournait non loin de Perpignan, dans sa propriété de Saint-Clément à Corneilla-de-Conflent. Parmi les pièces achetées à Bordeaux, cet autoportrait « à la veste blanche » fut exposé par Monfreid au café Volpini, avec le « Groupe impressionniste et synthétiste », évènement organisé par Gauguin au moment de l’Exposition universelle de Paris de 1889. Il correspond à la très courte période divisionniste de l’artiste. « Cet ensemble permet de conforter nos collections. Il élargit considérablement nos connaissances sur le travail et les activités de cet artiste méconnu du grand public et ouvre un champ nouveau pour la recherche », explique Pascale Picard, directrice du musée. Une vraie fierté pour l’établissement catalan qui prépare une rétrospective de l’artiste pour l’été 2022.

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