Normandie Impressionniste aurait-elle finie par être immunisée au Covid-19 ? Malgré la menace d'une crise sanitaire mondiale, la 4e édition du festival, bien qu'amputée par deux confinements successifs, s'est maintenue physiquement jusqu'à la fin du mois d'octobre en conservant la quasi-totalité de sa programmation : 238 propositions articulées autour de 500 rendez-vous fédérant 167 acteurs culturels différents, 67 communes et plus de 300 artistes. Sur la cinquantaine d'expositions programmées (20 impressionnistes, 30 d'art contemporain), seule celle sur Eva Gonzalès du château-musée de Dieppe a été reportée à une date ultérieure, tandis que l'exposition « Plein air à Giverny » a été rapatriée en ligne. « Tout cela a été possible grâce à l'engagement extraordinaire de nos partenaires culturels, des collectivités locales, des partenaires touristiques », insiste la directrice du festival, Selma Toprak. Contrairement à ce que certains redoutaient, l'impact de la crise sur Normandie Impressionniste 2020 a été relativement limité, notamment grâce à l'aide du fonds d'urgence festivals allouée par l'État en juillet dernier et au soutien de leurs mécènes, qui ont permis au festival, financé à hauteur de 5 millions d'euros, de respecter son budget. Une incidence amortie également grâce à la fréquentation nationale, normande (46 %) et extra-normande (44 %, contre 30 % en 2016), venue compenser l'absence des visiteurs étrangers – ils n'ont été que 10 %, contre 17 % lors de la précédente édition. Malgré l'absence des voisins anglo-saxons, présents au début de l'été, mais rapidement rattrapés par la quatorzaine imposée par leur gouvernement,…
Les visiteurs français sauvent Normandie Impressionniste 2020
Reportée de trois mois, la 4e édition du festival Normandie Impressionniste, initialement prévue du 3 avril au 5 septembre, s'est achevée officiellement le 15 novembre dernier. Contre toute attente, la manifestation, qui célébrait cette année son 10e anniversaire, dresse un bilan plutôt positif, porté par une fréquentation franco-française.