Un tribunal de Londres a confirmé la décision ordonnant à Fairlight Art Ventures, société d'investissement du collectionneur David Kowitz, de payer 5,3 millions de dollars à Sotheby’s pour la vente d'un Portrait d'homme de Frans Hals, reconnu comme faux par une expertise scientifique (lire le QDA du 16 décembre 2019). La toile avait été mise aux enchères en 2011 par Fairlight, en collaboration avec le marchand d'art Mark Weiss, lors d'une vente privée organisée par Sotheby's, et cédée pour 11,75 millions de dollars au collectionneur Richard Hedreen. Cinq ans plus tard, le verdict tombait : il s'agissait d'un faux, tout comme une série d'œuvres mises sur le marché par le marchand franco-italien Giuliano Ruffini et réalisées par le faussaire Lino Frongia, pour un total estimé à 200 millions d'euros. La maison de ventes avait alors remboursé l'acheteur, avant de se retourner vers Fairlight et Mark Weiss : devant leur refus de payer, Sotheby's engageait des poursuites en 2017. Début 2019, Mark Weiss a concédé un règlement à l'amiable de 4,2 millions de dollars. C'est donc désormais au tour de la société de David Kowitz de rendre la somme due, tandis que Giuliano Ruffini et Lino Frongia, contre lesquels la justice française a lancé un mandat d'arrêt, n'ont toujours pas été extradés.