Depuis plus de six mois, les institutions belges, notamment bruxelloises, tirent la langue. En dépit d’une réouverture meilleure qu’espérée, elles n’ont pu compter sur la manne des touristes étrangers, le public – qui n’est pas extensible dans une ville comme Bruxelles où l’on compte plus d’une centaine de musées pour 1,2 million d’habitants – étant demeuré essentiellement local. En outre, leurs expositions de rentrée, pour la plupart repensées à partir des collections permanentes, ont fermé précipitamment, le 27 octobre à Bruxelles, trois jours plus tard en Flandre et en Wallonie. À Mons, la rétrospective Roy Lichtenstein organisée au BAM n’a tout simplement pas pu ouvrir ses portes. Malgré les aides diverses, et notamment depuis le mois de mai l’autorisation pour les Établissements Scientifiques Fédéraux (ESF) – dont font partie les musées royaux bruxellois et le musée de Tervuren –, de puiser dans leur réserve stratégique (une manne de 100 millions d’euros), l’avenir n’est guère radieux.
En galerie, une résilience à toute épreuve ?
Depuis le 2 novembre, les galeries d’art, commerces jugés non essentiels, sont également fermées. On notera que, volontaires, nombre d’entre elles ont annoncé poursuivre leurs activités. D’abord en ligne, bien sûr, grâce à des visites virtuelles, mais aussi sur la base de rendez-vous personnalisés. Suite au confinement du mois de mars,…