Reportée à deux reprises depuis son interruption abrupte à Maastricht, la prestigieuse foire d'antiquités se met au numérique. Un défi puisque cette première manifestation online, regroupant quelque 300 exposants et couvrant 7 000 années d'art, a dû tenir son rigoureux processus de vetting à distance. Cela explique en partie pourquoi une seule pièce phare sera présentée par galerie : « Expertiser toutes les œuvres numériquement serait très difficile. Certains objets comme des bronzes du début de la dynastie Xia (IXe-VIe siècle av. J.-C.) nécessitent d'être manipulés, radiographiés, inspectés sous microscope. Certaines pièces de maîtres anciens doivent être examinées de près, même avec une provenance clairement détaillée », explique Hidde van Seggelen, président du comité exécutif de la TEFAF. Le format a en outre permis de rendre l'offre plus lisible et d'éviter un effet de saturation. La devise est claire : la qualité avant la quantité. Conçue par l'entreprise new-yorkaise Linked by Air, dont les clients comprennent des institutions telles que The Shed (New York) ou le Hirshhorn (Washington), la plateforme possède des caractéristiques typiques des OVR (dispositif pour échanger avec galeristes, notices d'information sur les pièces, affichage des prix...) et quelques nouveautés, dont une option shuffle pour réorganiser aléatoirement les œuvres, si le visiteur souhaite se laisser surprendre. Il pourra ainsi faire plus facilement du cross-collecti…
TEFAF et Art Basel : l'online perfectionne sa recette
Deux poids lourds du marché de l'art tiennent leurs éditions numériques à quelques jours d'écart : alors qu'Art Basel a inauguré hier son édition spéciale XXe siècle, la Tefaf lance le 1er novembre (preview VIP les 30 et 31 octobre) sa toute première édition online, présentant un chef-d'œuvre par galerie.