Il s'est imposé en trois décennies comme l'un des principaux designers français. Avec une particularité : Hervé Van Der Straeten, d'abord connu pour ses bijoux, a constitué autour de lui depuis 2004 un ensemble d'ateliers qui lui ont valu l'appellation d'entreprise du patrimoine vivant. Les artisans y sont spécialisés dans le métal (bronze, argent, acier, laiton, aluminium...), le bois (palissandre, sycomore, loupe d'amboine, poirier noirci...), la pierre (albâtre, schiste, grenat...), la laque, le parchemin, le verre ou le simple papier. Ce qui fournit une parfaite définition du luxe – la combinaison du temps, du savoir et des matières précieuses – qui s'incarne par exemple dans ce miroir, où le reflet est protégé par l'or de baroques excroissances, brindilles de bronze ébarbées... C'est l'une des 100 pièces choisies par Olivier Gabet pour décortiquer ce mythe plus actuel que jamais, et, au passage, s'interroger sur la distinction entre prix et valeur.
« Luxes » au musée des Arts décoratifs, du 15 octobre 2020 au 2 mai 2021.
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