Après des mois de recherches et 40 grottes explorées en vain, l'archéologue Kanniga Premjai a découvert le 14 mai dans la forêt du Parc national de Sam Roi Yot, à quatre heures au sud-ouest de Bangkok, des peintures rupestres qui se sont avérées être deux fois millénaires. Elles représentent une antilope, une silhouette ou encore une famille se tenant par la main et sont certainement l'œuvre de chasseurs-cueilleurs qui vivaient sur cette colline il y a environ 3 000 ans. Bien que la Thaïlande soit riche d'un patrimoine constitué d'anciennes cités royales et de temples khmers, il est compliqué de mettre à jour ces joyaux antiques. Les sites sont en effet difficiles d'accès et le Département des Beaux-Arts de Thaïlande, en charge de la prospection archéologique, manque d'effectifs. Kanniga Premja, avec seulement deux autres collègues, doit couvrir toute la région de Ratchaburi, au sud, soit six provinces. L'essentiel du travail consiste donc à préserver ce qui a été mis au jour et à ouvrir au tourisme (totalement bloqué depuis le début de l'année) certaines de ces grottes. La préservation s'annonce plus délicate dans le cas de ces peintures rupestres, inaccessibles aux touristes donc moins rentables qu'un temple ou un palais antique. Des représentations plus anciennes existent au nord du pays, datées de 5 000 à 11 000 ans.