Avec rien, faire le plus grand bruit. « J'arrête… » : il a suffi à Maurizio Cattelan de quelques mots, à l'hiver 2011, pour faire bruisser la planète art pendant des mois. Vrai, pas vrai ? La promesse qu'il n'a pas rompue pour l'instant pourrait être considérée comme sa meilleure oeuvre. La plus médiagénique en tout cas, pour un artiste déjà guère discret. Car la rumeur est elle aussi outil de la création : destrier efficace du buzz, certes, mais surtout média comme un autre, dont l'usage s'est démultiplié grâce à la dématérialisation de l'art provoquée par le courant conceptuel. Accélératrice de fiction, elle vient immiscer les récits les plus fous dans le monde réel, cultivant le bouche à oreille, le partage et la déformation…