Au sud-ouest du Caire, un puits de la nécropole de Saqqara semble regorger de trésors archéologiques. Quatorze sarcophages datant d'environ 2 500 ans y ont été découverts dimanche 20 septembre, une semaine après que treize autres avaient été mis au jour, selon le ministère des Antiquités. Celui-ci assure que « d'autres sarcophages devraient être retrouvés dans d'autres puits proches lors de nouvelles fouilles prévues bientôt ». Des annonces similaires sont régulièrement tenues par le ministère afin de relancer le tourisme et l'économie qui lui est liée dans un pays mis à mal par l'instabilité politique et les attentats ayant suivi les Printemps arabes. Cette politique a fonctionné – atteignant un niveau record en 2019 avec 13,6 millions de visiteurs – jusqu'à l'irruption de la pandémie de Covid-19. Parmi les sites les plus visités, celui de Saqqara, une nécropole située à 25 kilomètres au sud des pyramides du plateau de Gizeh, abrite notamment la pyramide à degrés du pharaon Djéser, considérée comme la première de l'ère pharaonique et l'une des plus anciennes existantes (2700 av. J.-C., attribuée à l'architecte Imhotep). L'accès du public à la pyramide a été contrarié par l'arrivée du coronavirus : fermée après plusieurs années de restauration, elle n'a rouvert que de début mars à mi-mars, date à laquelle l'accès à tous les sites archéologiques a été interdit. Les monuments archéologiques égyptiens ont finalement rouvert le 1er septembre dernier. Sur les images transmises par le ministère, les sarcophages découverts semblent être en bois peints de motifs marrons et bleus, ainsi que de nombreux hiéroglyphes, et bien préservés.