Thilleli Rahmoun présente plusieurs pièces de sa série d’œuvres sur papier « Syndrome de Stockholm ». Démarré en 2012, ce travail évoque le lien d’attachement qu’on peut éprouver face à un événement ou un contexte imposé. Pour l’artiste, « l’idée est de créer des mises en scène qui sont des situations non choisies, avec des rapports de proportions faussés, des rapports de force inversés, des jeux d’échelle bouleversés ». Les compositions sont étonnantes, parfois dérangeantes, tant les éléments incongrus bousculent l’ordre des choses pour mieux le questionner. Le regard du spectateur est titillé, un peu comme s’il participait au jeu des sept erreurs. Une communauté de flamands roses, observée par l’artiste dans une posture flegmatique à la grande volière du zoo de Vincennes, devient par exemple une métaphore de l’abnégation de groupe dans un environnement contraint. Les cages reviennent de façon récurrente dans l’œuvre de l’artiste, « comme des structures mentales pour emprisonner le pire ou le meilleur du vécu ».