Le Quotidien de l'Art

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Yoon Ji-Eun

Yoon Ji-Eun, "Une Allée", 2020, aquarelle, crayon et crayon de couleur sur papier, 48,5 x 115,5 cm.
Yoon Ji-Eun, "Une Allée", 2020, aquarelle, crayon et crayon de couleur sur papier, 48,5 x 115,5 cm.
Courtesy Yoon Ji-Eun et galerie Maria Lund.
Yoon Ji-Eun, "Voyage dans ma tête 24", 2020, aquarelle, acrylique, crayon et crayon de couleur sur papier, 49,5 x 30 cm.
Yoon Ji-Eun, "Voyage dans ma tête 24", 2020, aquarelle, acrylique, crayon et crayon de couleur sur papier, 49,5 x 30 cm.
Courtesy Yoon Ji-Eun et galerie Maria Lund.

Lauréate du Prix DDessin 2019, qui lui a valu de partir en résidence à l’Institut français de Saint-Louis au Sénégal, Yoon Ji-Eun dévoile les œuvres issues de ce voyage. En réalité, l’artiste sud-coréenne a réalisé ses aquarelles en deux temps, suivant le concept de « synchronicité » cher à sa pratique. Entamant ses dessins à Paris pour les achever en Afrique, elle superpose à l’idée qu’elle se faisait de Saint-Louis, la réalité de sa découverte sur place. Yoon Ji-Eun explique ainsi avoir voulu capter « la trace et l’abrasion du temps » dans une « ville-mémoire ». Au milieu des taches lumineuses et des tons chauds dont sa palette s’est nourrie en observant les étals, émergent, tels des collages, fragments d’architectures, statues et vestiges coloniaux, inspirés des archives qu’elle aura consultées en amont. De larges rayures horizontales, enfin, figurent les strates dont se constituent les paysages, les cités… et l’écriture de notre histoire.

Article issu de l'édition Hors-série du 19 septembre 2020