On ne pouvait certes pas attendre des transactions records, mais on pouvait en revanche craindre un véritable flop. Alors que l'exécutif agitait de potentiels durcissements des règles sanitaires et tandis que la FIAC laissait s'éterniser le suspense (la décision sur sa tenue, son annulation ou son report, éventuellement en concomitance avec Paris Photo, pourtant annoncée pour la semaine du 7 septembre, n'était toujours pas connue dimanche 13 au soir), Art Paris s'est plutôt bien tirée d'affaire. Surtout quand on se souvient des polémiques et de la bronca des galeries sur ses propositions de remboursement insatisfaisantes lors de l'annulation du printemps (voir QDA du 24 mars dernier). Pour remplir le Grand Palais en l'absence de la plupart des exposants étrangers (hormis quelques exceptions, comme le Viennois Ernst Hilger, quelques Espagnols – focus sur la scène ibérique oblige – et l'aventureux Canadien Christopher Cutts, qui sera soumis à une quarantaine au retour), il a fallu ratisser plus large que d'habitude et piocher chez de jeunes galeries françaises, qui ont saisi leur chance.
56 000 visiteurs
Et la fréquentation, dont on pouvait attendre un effondrement ? Malgré la jauge de 5000 personnes à un moment donné imposée au Grand Palais (que les organisateurs ont préféré réduire à 3000), elle a été tout à fait satisfaisante, avec un résultat total de 56 000 entrées…