Le Quotidien de l'Art

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À voir à Paris

À voir à Paris
Roger Ballen, "Immersed", 2016.
Photo Marguerite Rossouw.

Parcours des mondes

Si cette 19e édition du Parcours des mondes a été maintenue, elle sera plus resserrée, avec des galeries et un public plus particulièrement hexagonal. La crise du COVID-19 privant la manifestation des professionnels d'Amérique du Nord et d'Australie, on passe ainsi de soixante-quatre galeries en 2019 à quarante-quatre aujourd'hui, dont 64 % sont françaises et majoritairement parisiennes. Cinq galeries intègrent l'édition : Larock Granoff (Paris), Cybèle (Paris), Arte Primitivo (Barcelone) et Tischenko (Helsinki), tandis que Didier Claes (Bruxelles) fait son retour. Malgré le contexte, les galeries présentent les chefs-d'œuvre des arts extra-européens, mais aussi des objets utilitaires comme les poids Akan, en écho à l'exposition qui se tient à la Monnaie de Paris. 

Un dimanche à la galerie

Organisé chaque année par le Comité professionnel des galeries d’art, ce 6e rendez-vous est l'occasion de profiter, tout un dimanche, d’un parcours artistique dans les galeries d’art parisiennes, mais aussi partout en France. Durant toute une journée, les galeries proposeront des événements inédits. Au programme : rencontres avec les artistes, expositions, visites guidées, brunchs, goûters, performances, lectures, signatures d’ouvrages, conférences…

Le monde selon Roger Ballen

En écho au solo show sur le stand de Caroline Smulders et de Karsten Greve, qui fait office d'introduction, la rétrospective de la Halle Saint-Pierre donne toutes les clés pour comprendre le style « ballenesque » – comme il le définit lui-même – de Roger Ballen, photographe sud-africain d’origine américaine et géologue de formation. Troublantes, déstabilisantes, étranges, parfois hard, ses œuvres se déclinent en différentes techniques où se rencontrent dessins, peinture, collages, pour une esthétique hybrique et hors norme. 

Christo et Jeanne-Claude. Paris !

Il avait prévu d'empaqueter l’Arc de triomphe en 2021 (une folie imaginée dès 1962), mais il a tiré sa révérance le 31 mai dernier. Ainsi, l'exposition du Centre Pompidou a pris une autre dimension, plus qu'un hommage à l'artiste qui s'était distingué dès 1975 avec Jeanne-Claude par « l'entoilage de l'espace ». L'exposition se concentre sur ses interventions parisiennes (dont le Pont-Neuf en 1985), et rappelle, qu'à l'international, seuls 23 projets ont pu être concrétisés sur les 47 qui attendaient encore de voir le jour. 

Roger Ballen, "Roger in the Family Room", 2014.
Roger Ballen, "Roger in the Family Room", 2014.
Photo Marguerite Rossouw.
"Le Pont-Neuf empaqueté (Projet pour Paris)", 1976, mine graphite, fusain, pastel, stylo à bille, tissu, fil, carton, photographie de Wolfgang Volz, agrafes et colle sur papier contrecollé sur carton, 71 x 56 cm.
"Le Pont-Neuf empaqueté (Projet pour Paris)", 1976, mine graphite, fusain, pastel, stylo à bille, tissu, fil, carton, photographie de Wolfgang Volz, agrafes et colle sur papier contrecollé sur carton, 71 x 56 cm.


Photo Philippe Migeat/Collection de l’artiste/Christo 1976.

"Le Pont-Neuf empaqueté (Projet pour Paris)", 1981, mine graphite, pastel, fusain, crayon gras, crayon de couleur, photocopies et colle sur papier contrecollé sur carton, 106,6 x 165 cm.
"Le Pont-Neuf empaqueté (Projet pour Paris)", 1981, mine graphite, pastel, fusain, crayon gras, crayon de couleur, photocopies et colle sur papier contrecollé sur carton, 106,6 x 165 cm.
Photo Philippe Migeat/Collection de l’artiste/Christo 1981.
"Poids Akan figuratif", ancienne collection Dumoulin.
"Poids Akan figuratif", ancienne collection Dumoulin.
Photo Christelle Bordesoules/Monnaie de Paris.
"Poids Akan figuratif", ancienne collection Dumoulin.
"Poids Akan figuratif", ancienne collection Dumoulin.
Photo Christelle Bordesoules/Monnaie de Paris.
Florence Brodard, "2020-18", 2020, encre sur papier, 29,7 x 42 cm.
Galerie  Eko Sato.
Florence Brodard, "2020-18", 2020, encre sur papier, 29,7 x 42 cm.
Galerie Eko Sato.
Florence Brodard/Courtesy Galerie Eko Sato/ADAGP Paris 2020.
Hans Hartung, "T1964-E36", 1964, peinture sur toile, 73 x 92 cm.
Galerie Berthet-Aittouarès, Paris.
Hans Hartung, "T1964-E36", 1964, peinture sur toile, 73 x 92 cm.
Galerie Berthet-Aittouarès, Paris.


Hans Hartung/Courtesy galerie Berthet-Aittouarès/ADAGP Paris 2020.

Alain Biltereyst, "Sans titre (A-855-3)", 2020, acrylique sur
contreplaqué.
Galerie Xippas.
Alain Biltereyst, "Sans titre (A-855-3)", 2020, acrylique sur
contreplaqué.
Galerie Xippas.
Courtesy Alain Biltereyst et Xippas / © ADAGP Paris 2020.

Article issu de l'édition Hors-série du 09 septembre 2020