L'initiative avait étonné : la Biennale Paris et Christie's, a priori concurrents aux desseins incompatibles, se rapprochant pour une opération commune ? La pandémie rebat les cartes de manière étonnante... Sous le titre très simple « La Biennale Paris chez Christie's », une vente de 91 objets, couvrant une dizaine de spécialités et provenant de 42 galeries internationales, d'Ana Chiclana (Madrid) à Florence de Voldère (Paris), en passant par Bérès, Dutko, De Jonckheere, Marcilhac et Steinitz, se tiendra en ligne du 24 septembre au 8 octobre. La sélection sera également à découvrir dans les espaces physiques – un vernissage commun est prévu dans les 33 galeries parisiennes y participant. On note une ouverture vers des exposants que l'on n'avait pas l'habitude de voir à la Biennale : Mitterrand et Perrotin. L'ensemble des 91 œuvres (qui seront dévoilées à partir du 21 septembre) est estimé entre 7 et 10 millions d'euros : avec ce « ticket » moyen autour de 80 000 euros, les organisateurs n'ont pas voulu mettre en avant les pièces les plus exceptionnelles mais un registre un peu plus accessible... Christie's a annoncé qu'elle reverserait à la Mission Stéphane Bern pour la Fondation du Patrimoine une partie des commissions perçues. Un symposium organisé à son siège parisien le 29 septembre posera une question dont la réponse n'est plus si simple : « Être antiquaire aujourd'hui »...
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