Selon les résultats d’une enquête lancée par Hadopi quatre semaines après le début du confinement, la culture était en tête des activités déclarées comme indispensables à notre équilibre pendant notre isolement. Les visites virtuelles de musées, centres d’art, galeries et autres ateliers d’artistes connaissaient alors sur Internet des taux de consultation exceptionnels. Cependant, rien ne peut remplacer la rencontre physique avec l’œuvre d’art. Dans une exposition, le dialogue entre les œuvres exposées, les artistes de générations ou d’origines différentes, leurs représentants et le public rend palpable une vibration unique. Cette période de crise a également rendu plus visible le rôle indispensable de ceux qui participent à la transmission. Les œuvres que nous contemplons dans nos musées, sous les plafonds de nos châteaux ou les voûtes de nos cathédrales, ont toutes eu des mécènes, historiens, critiques d’art et galeristes, mobilisés pour révéler et transmettre.
C’est pourquoi, en cette année 2020, l’ambition initiale d’« Un Dimanche à la Galerie » prend plus que jamais son sens. Dans la lignée de l’action du Comité professionnel des galeries d’art depuis sa naissance en 1947, et lancée en 2015 à l’initiative de Georges-Philippe Vallois, alors président du Comité, l’ouverture commune des galeries d’art partout en France veut encourager initiés et non-initiés à franchir leurs portes. Avec « Un Dimanche à la Galerie », c’est le métier du galeriste qui est révélé au public : un engagement au service des artistes et des œuvres présentées, un soutien visant à accompagner l’inscription de ces talents dans l’histoire de l’art, une rencontre et un dialogue avec le public témoignant de leur passion. Des galeries de toutes tailles et aux multiples spécialités essaiment dans nos quartiers et nos régions. Plus qu’un parcours citadin inter-galeries, « Un Dimanche à la Galerie » veut ainsi ancrer, pour tout un chacun, le tracé de ces espaces dans la cartographie des lieux d’art et de culture qui rendent notre pays si attractif. Que la mobilisation de 166 galeries le dimanche 13 septembre 2020 permette d’entrevoir la diversité des galeries d’art françaises. Que leurs expositions et l’accueil qui vous y seront réservés vous donnent l’envie d’y revenir tout au long de l’année.
