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Politique culturelle

La Cité de la gastronomie de Lyon dure moins d'un an

La Cité de la gastronomie de Lyon dure moins d'un an
Cité internationale de la gastronomie de Lyon.
Photo Thierry Fournier/Metropole Lyon.

Installée dans le gigantesque Hôtel-Dieu récemment restauré, la Cité internationale de la gastronomie de Lyon a annoncé qu'elle fermait ses portes, moins d'un an après son inauguration en octobre dernier. « Face à l'incertitude de l'évolution économique et touristique et malgré tous nos efforts pour la sauvegarder, nous avons pris la décision de ne pas rouvrir la Cité et d'arrêter définitivement son exploitation », explique le gestionnaire espagnol, MagmaCultural. Financée par la ville et la métropole (2 millions d'euros chacune) et par le mécénat (10,5 millions), la Cité de la gastronomie, adossée aux nouvelles Halles de Lyon, attendait 300 000 visiteurs par an. « On n'a fait que 150 000 entrées depuis l'ouverture, dont de nombreuses non payantes d'écoliers et étudiants, on ne peut pas survivre comme ça », a expliqué son parrain, le chef Régis Marcon. Sur 4000 m2, la Cité était bâtie autour d'un parcours permanent et d'expositions temporaires, présentant les façons de concevoir la gastronomie dans le monde et initiant à la table des grands cuisiniers lyonnais, de la mère Brazier à Paul Bocuse. L'entrée coûtait 12 euros et il fallait s'acquitter du double pour les dégustations proposées par les chefs. Régis Marcon s'est cependant dit optimiste pour l'avenir : « Avec les nouvelles autorités à la mairie et à la métropole, on peut relancer la Cité, avec leur vision. Il y a vraiment quelque chose à faire dans ce lieu unique, notamment sur le thème de l'alimentation et la santé. » Faisant suite à l'inscription en 2013 du repas gastronomique des Français au patrimoine de l'Unesco, c'était l'un des quatre piliers d'un projet ambitieux, porté par le géographe Jean-Robert Pitte. Plutôt qu'une seule Cité de la gastronomie, il avait été fait le choix – sans doute discutable – de quatre centres spécialisés, les trois autres Cités, encore en phase de préparation, étant celles de Dijon (prévue pour 2021), Tours (2021) et Rungis (2024), avec des calendriers susceptibles d'être affectés par la crise.

Cité internationale de la gastronomie de Lyon.
Cité internationale de la gastronomie de Lyon.
Photo Thierry Fournier/Metropole Lyon.
Cité internationale de la gastronomie de Lyon. Ici le  piano de cuisson de Paul Bocuse.
Cité internationale de la gastronomie de Lyon. Ici le piano de cuisson de Paul Bocuse.
Photo Thierry Fournier/Metropole Lyon.

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