Après la gestion très critiquée de Françoise Nyssen, novice en politique, manquant d’autonomie, peu au fait du gros dossier audiovisuel et, sur la fin, embarrassée par des affaires touchant des travaux sans autorisation dans les locaux d’Actes Sud, Franck Riester avait donné un coup de tonus initial à la fonction à son arrivée en octobre 2018. Mais le manque de moyens et l’omniprésence d’Emmanuel Macron (particulièrement remarquée lors de la visioconférence avec des artistes, menée le 6 mai par un président survolté) auront finalement beaucoup rogné sa marge de manœuvre.
Une salve de nominations
On retiendra de son passage quelques nominations importantes à des postes en souffrance (Sam Stourdzé à la Villa Médicis, Jean de Loisy à l’ENSBA, Anne-Solène Rolland à la Direction des musées de France), l’enracinement du Loto du patrimoine avec Stéphane Bern, un élan donné aux restitutions des biens spoliés par les nazis (avec la création d’un service de recherche sur les provenances dirigé par David Zivie, au printemps 2019), et, tout dernièrement, le rapport Racine sur le statut de l’artiste, plutôt bien accueilli mais en attente de mise en œuvre. Il a dû faire montre de diplomatie dans l’affaire des œuvres de Léonard de Vinci que…