En août 1944, il participa aux combats de la Libération de Paris. Objectif : libérer le bar du Ritz ! On prétend qu’après ce fait d’armes, Hemingway, pour se remettre, vida plus de 50 dry martini. Certains fanatiques ont pu obtenir de dimanche à mardi, lors de la vente orchestrée par Artcurial, quelques verres estampillés « Bar Hemingway Ritz Paris » pour 2100 euros, soit 5 fois leur estimation. C’était dans la ligne du résultat global des enchères : cette dispersion des arts de la table de l’hôtel parisien (qui faisait suite à la vente du mobilier et des œuvres d’art en 2018) a quadruplé les attentes, à 1,7 million d’euros, en « gants blancs », les 1500 lots (regroupant 10 000 pièces) ayant tous trouvé preneur. Parmi les souvenirs les plus disputés : les 12 assiettes du service Marthe à décor d’arabesques, commandé par César Ritz en 1898 pour l’inauguration, ont atteint 6 800 euros (45 fois l’estimation). Quant aux seaux à champagne, symbole d’une sociabilité mondaine qui nous fait actuellement défaut, ils ont fait encore mieux, l’un d’eux s’arrachant à 11 700 euros (58 fois l’estimation). Il ne reste qu’à attendre la réouverture du palace, toujours fermé comme ses homologues, pour vérifier si la nostalgie survit à la dispersion de tous ces trophées…
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