L'artiste israélienne Sigalit Landau nous avait habitués aux flux et aux reflux de la mer Morte, à la morsure du sel cristallisant la mémoire. Dans les trois nouveaux films déployés telles des fables quasi muettes chez Kamel Mennour, à Paris, elle a planté sa caméra sur terre, dans une oliveraie du désert du Néguev. Les filets enveloppant les noyaux ravivent l'image du ressac. Mais l'agitation est toute autre. Bâtons et machines font vaciller les arbres, la cueillette devenant transe rituelle, effeuillage et mise à nu. Dans deux autres films, les ouvriers se sont éclipsés devant les machines infligeant aux arbres des secousses…