Cinq des plus puissantes fondations américaines ont annoncé jeudi dernier un effort sans précédent en direction des organisations non lucratives du pays. Celles-ci emploient plus de 12 millions de salariés, soit 10 % de la population active aux États-Unis, et n’ont en temps normal, pour les trois quarts d’entre elles, que six mois de trésorerie. Alors que leur intervention va être rendue encore plus nécessaire par la crise, elles vont toucher moins de revenus – la baisse attendue est d’au moins 20 %. D’où l’initiative lancée par la Ford Foundation, de mobiliser plus de 1,7 milliard de dollars dans les 2 prochaines années pour aider ces structures, notamment dans les domaines du dérèglement climatique, de la justice sociale et de la culture. Ces 5 fondations vont puiser dans leurs confortables actifs (qui s’élevaient, fin 2018, entre 1,8 milliard pour Doris Duke et 13 milliards pour Ford) mais aussi, ce qui est plus original, emprunter à long terme (à 30 ou 50 ans) pour bénéficier des taux d’intérêt très bas. Il s’agit de la Ford Foundation (pour 1 milliard), de la Kellogg Foundation (300 millions), de la Mellon Foundation (200 millions), de la MacArthur Foundation (125 millions) et de la Doris Duke Foundation (100 millions).
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