Il avait perdu il y a déjà 11 ans son double, sa femme Jeanne-Claude, avec laquelle il a d’ailleurs continué de signer ses œuvres. Les deux étaient nés le même jour, le 13 mai 1935, symbole supplémentaire de leur travail fusionnel. Depuis ce dimanche et la mort de Christo à son domicile new-yorkais (pour des causes naturelles, non liées au coronavirus), les deux sont de nouveau réunis… Le créateur d’origine bulgare (né Christo Vladimirov Javacheff, il était de Gabrovo, une ville industrielle au cœur du pays), mais depuis longtemps considéré comme l’un des artistes les plus cosmopolites de la scène artistique (il était installé à New York depuis 1964), tire sa révérence alors qu’il était au sommet de l’affiche. Sa grande exposition rétrospective au Centre Pompidou, qui devait être inaugurée le 18 mars – le jour d’après le confinement – sera accessible dès la réouverture, le 1er juillet prochain. Quant à l’un de ses faits d’armes les plus attendus, véritable couronnement d’une carrière de plus d’un demi-siècle, il a été repoussé d’un an : il s’agit de l’empaquetage de l’Arc de Triomphe, initialement prévu pour le 19 septembre 2020, et désormais calé en septembre 2021.
Retour à Paris
La brève annonçant la mort de Christo sur son compte Twitter mentionnait avant toute chose que L’Arc de Triomphe, Wrapped devait continuer. Qu’en sera-t-il réellement en l’absence du chef d’orchestre ? Sophie Duplaix, conservatrice en chef des collections contemporaines au musée national d’Art moderne et commissaire de l’exposition rappelle que…