Acquisition illicite de papyrus égyptiens subtilisés dans une collection européenne, l’Egypt Exploration Society d’Oxford, méfait pour lequel est suspecté le spécialiste Dirk Obbink (voir QDA du 20 avril 2020)... Exposition de faux manuscrits de la mer Morte (voir QDA du 18 mars 2020)... Restitution de 11500 pièces antiques (6500 objets en argile et 5000 fragments de papyrus) aux gouvernements égyptien et irakien, dont l'acquisition avait été faite par des intermédiaires incertains (voir QDA du 31 mars 2020)... La réputation du Museum of the Bible dépasse largement celle de ses collections – 40 000 pièces – ou de son fondateur, le milliardaire Steve Green, président de la chaîne de magasins de loisirs créatifs Hobby Lobby et célèbre outre-Atlantique pour s'être opposé à la prise en charge d'un mode de contraception dans le système de protection sociale offert à ses employés. Dernier épisode de cette sage : la procédure lancée par le procureur de New York pour confisquer une stèle babylonienne entrée aux États-Unis en violation de l'article 1595 du titre 19 du Code des États-Unis,…
Les liaisons dangereuses du Museum of the Bible
Créé en 2017 par la famille évangéliste Green, le Museum of the Bible, installé à Washington, a défrayé la chronique avec une série d'objets de provenance douteuse ou illicite, dont une stèle de Gilgamesh, récemment saisie par les autorités américaines. Si ces dysfonctionnements illustrent la vitalité du marché souterrain, le musée annonce vouloir apprendre de ses erreurs et respecter des procédures d'acquisition plus rigoureuses.