190 figurines et tablettes mésopotamiennes avaient été saisies à Heathrow le 1er juillet 2019, à leur arrivée de Bahreïn, avant d'être confiées pour expertise au British Museum. Mardi, le verdict est tombé : il ne s'agit pas d'antiquités pillées, mais de grossiers pastiches. L'argile était la même pour tous les objets, censés provenir de périodes et de lieux différentes. Des caractères cunéiformes formaient un charabia, certains signes étant écrits à l'envers ou même inventés. Ces copies ne pouvaient tromper un spécialiste, mais séduire un amateur heureux de trouver une « collection » couvrant une telle variété de formes connues. Pour le British Museum, c'est le premier témoignage à cette échelle d'un atelier espérant appâter les naïfs attirés par les antiquités pillées. Le musée a aussi annoncé un projet, lancé avec Interpol et la communauté scientifique, d'une base de données contre le trafic au Moyen-Orient, baptisé CircArt.
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