Allemagne : avril sauvé, mai sera le vrai test
La fermeture, demandée par le gouvernement fédéral, a été effective le 17 mars, même si certaines galeries l’avaient anticipée de quelques jours. Mais elle n’a jamais été totale, ce qui a permis de ne pas réduire l’activité à néant. « Une semaine après le vernissage de Jeremy Demester, qui a eu lieu le vendredi 13 mars, nous n’étions plus ouverts que sur rendez-vous, explique Samia Saouma, directrice chez Max Hetzler. Nous avons continué à recevoir quelques visiteurs par semaine dans chacun de nos deux espaces de Berlin. » La réouverture a été possible dès la semaine du 20 avril. Pour les plus réactifs – le 22 avril chez Max Hetzler, le 23 avril chez Esther Schipper, le 24 avril chez Ebensperger Rhomberg –, la période de jachère n’a guère excédé un mois (contre deux mois en France, ce qui aura sans doute laissé plus de temps pour perdre les bonnes habitudes). Une fois passées les contraintes des précautions sanitaires (port du masque, utilisation de gel hydro-alcoolique, distance de 1,50 m minimum, jauge d’un visiteur pour 20 m2), les premiers retours d’Allemagne sont plutôt positifs, comme si l’appétit d’art avait été accru par le manque. Aux galeristes de saisir cette volonté de dialogue ! « Deux semaines après la reprise, nous observons une moyenne de 15 personnes par jour, explique Patrick Ebensperger, qui a prolongé Hanakam et Schuller et fait un soft opening pour Lars Bjerre, ce qui est peu plus qu'avant le shutdown. À Berlin, les…