Dès avant l'ouverture, le 5 mars, la situation était passée en revue quotidiennement par les autorités locales et nationales de santé, qui avaient finalement donné leur feu vert à l'événement. Sur place, les précautions de base avaient été prises : nettoyage régulier des locaux, mise en place de désinfectants sur l'ensemble de la foire, consignes de mise à distance – suivies à la lettre par la plupart des exposants –, signalement du nouveau protocole sur des panneaux affichés sur les stands... Ces mesures n'ont toutefois pas suffi à rassurer trois des exposants, Wildenstein & Co (New York), Fergus McCaffrey (New York) ou Monbrison (Paris), qui s'étaient retirés in extremis. De même, l'absence des collectionneurs et institutions américains, italiens et asiatiques était particulièrement visible. La galerie Van de Weghe (New York), dont une toile de Robert Mangold à 1,3 million était réservée vendredi pour un collectionneur belge, estimait sa clientèle tronquée de moitié. Les premiers jours se sont toutefois bien déroulés, compte tenu des circonstances : environ 10 000 personnes ont foulé les allées les 5 et 6 mars pour découvrir les quelque 270 galeries, soit une baisse de fréquentation de l'ordre de 29 %. Les chiffres ont toutefois chuté lundi et mardi, avec - 42 % et - 44 % respectivement...
Davantage de premier marché
L'offre, visiblement renforcée en design (la section est désormais regroupée avec l'art tribal, afin de répondre aux affinités des collectionneurs, dont le goût est aujourd'hui au mélange) et en art moderne et contemporain, restait fidèle aux fondamentaux : « Nous avons ouvert au premier marché, sans nous départir de l’ADN de la manifestation qui fait de TEFAF Maastricht une foire d’essence européenne, patrimoniale, et classique, la plus importante qui soit en ce…