Dans un paysage ravagé par le feu, des femmes très dénudées sont en train de fêter un événement. Reprenant le titre d’un film spaghetti de Christian-Jaque sorti en 1971 avec Brigitte Bardot et Claudia Cardinale, Les Pétroleuses, l’artiste Nazanin Pouyandeh explique : « C'est la fête, mais les filles brûlent des maisons, des voitures, des arbres... Elles boivent et elles dansent, le monde est à elles... Bien sûr, il y a beaucoup d'ironie et de deuxième degré. C'est une version personnelle des bacchantes, un mélange de chaos et de bonheur, de victoire et de dégâts. » Dans l’œuvre de la peintre d’origine iranienne ayant fui son pays à 18 ans après l’assassinat de son père (écrivain et défenseur des droits de l’homme), se dégage toujours une forme de tension du fait de la cohabitation d’éléments antinomiques, « à l'image de notre monde », souligne-t-elle. Ses peintures aux nus trop subversifs sont interdites en Iran. Son exposition, qui vernit le 7 mars et ouvre le 9, est un clin d’œil à la journée de la femme du 8 mars.
« J'ai été chassée du paradis », du 9 mars au 9 mai, galerie Sator, 8 passage des Gravilliers, 75003 Paris
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