Artprice a dévoilé vendredi 21 février son traditionnel rapport annuel sur les enchères 2019. À l’échelle mondiale, le chiffre d’affaires des ventes publiques de fine art (qui exclut donc une partie des objets de collection) recule de 14 % par rapport à 2018, pour s’établir à 13,3 milliards de dollars. Pourtant, le nombre de lots vendus n’a jamais été aussi élevé. C’est l’absence d’une poignée d’œuvres du plus haut segment de marché qui a fait la différence – seules les Meules de Monet ont été vendues au-dessus de 100 millions de dollars. Le volume de ventes de Sotheby’s et Christie’s est peu ou prou similaire (3,5 milliards de dollars). Le marché américain (4,6 milliards de dollars) accuse une baisse conséquente de 22 % (tout comme le Royaume-Uni), mais reste devant la Chine. Dans le même temps, la France, dont le marché est moins spéculatif, enregistre une performance exceptionnelle (voir l'Hebdo du 17 décembre 2019) : le chiffre d’affaires de ses ventes publiques progresse de 18 %, à 827 millions de dollars, notamment grâce à la collection Lalanne, vendue chez Sotheby’s, ou au Cimabue passé chez Actéon.
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