Il est loin le temps où les tendances artistiques se faisaient et se défaisaient lors de la grand-messe du Salon, sous la plume de la critique d’art qui y connaît son âge d’or au XIXe siècle. Le temps où un jury exclusivement masculin levait cannes et parapluies dans les allées pour sceller le sort d’une œuvre d’art, médaillée ou non. Quand 500 000 visiteurs se pressaient pendant 58 jours d’affilés pour découvrir plus de 4000 œuvres. C’est cette longue histoire, émaillée de grands moments et de fameux scandales – le plus connu étant celui de l’Olympia de Manet – que la Société des artistes français, qui gère le Salon depuis 1881, veut remettre en lumière pour défendre la mémoire, l’utilité et même la survie du Salon. « Le Grand Palais nous accueille depuis 1901. Tous les grands noms sont passés ici. Nous sommes un salon historique qui devrait faire partie du patrimoine national mais aujourd’hui l’État se…
Les salons historiques s'inquiètent de leur avenir
Pour sa 230e édition, le Salon des artistes français, initié par Colbert en 1667, se penche sur ses trois siècles. Une manière de revendiquer sa valeur au regard de l’histoire de l’art à l’heure où ces manifestations traditionnelles, organisées par les artistes eux-mêmes, sont menacées.