Le Quotidien de l'Art

Marché

À Londres, les ventes d’art impressionniste et moderne en retrait

À Londres, les ventes d’art impressionniste et moderne en retrait
Tamara de Lempicka, Portrait de Marjorie Ferry, 1932.
© Christie's Images Ltd, 2020.

Les premières ventes aux enchères post-Brexit de Londres ont fait pâle figure. En deux soirées chez Sotheby’s et Christie’s, les œuvres d’art impressionniste, moderne et surréaliste se sont échangées pour un total de 156,7 millions de livres sterling, en baisse de 25 % par rapport à l’an dernier – déjà en recul par rapport au cru précédent. Si l’ensemble s’est relativement bien vendu (seuls 12 lots sur 82 sont restés sur le carreau), ce sont les œuvres majeures qui ont fait défaut, l’incertitude liée à la sortie de l’Union européenne et aux élections de décembre dernier ayant freiné les vendeurs. Avec un total de 49,9 millions de livres, Sotheby’s a rasé l’estimation basse. Point de pièce de l’acabit du Monet à 27,5 millions de livres vendu l’an dernier (et fait notable, aucun Picasso !). Les lots phares furent des toiles spoliées par les Nazis et restituées aux héritiers de Gaston Lévy : Gelée blanche, jeune paysanne faisant du feu (1888) est monté jusqu’à 13,3 millions de livres, deuxième plus haut prix pour l’artiste tandis que la Corne d’or, matin de Paul Signac était adjugé 7,6 millions de livres. Chez Christie’s, la vente, plus fournie, a totalisé 106,8 millions de livres. Pour la première fois, la session a été menée par une artiste femme, Tamara de Lempicka. L’icône de l’Art Déco, qui fait l’objet d’une comédie musicale actuellement en tournée, a dépassé son record de novembre dernier, grâce à un portrait de la chanteuse de cabaret Marjorie Ferry remporté 16,2 millions de livres. Autre succès, celui de la section surréaliste, qui comprenait sept Magritte dont À la rencontre du plaisir (1962), vendu 18,9 millions de livres, un an après son record à New York.

Article issu de l'édition N°1882