Depuis huit ans, le visiteur du musée peut suivre, derrière une vitre, la restauration du polyptyque. Sur un tel chef-d’œuvre, les regards se braquent. Depuis le 24 janvier, date du transfert des panneaux intérieurs tout juste restaurés du registre inférieur à la cathédrale Saint-Bavon, son écrin originel, doutes et moqueries affluent sur les réseaux sociaux quant au nouveau visage de l’Agneau qui a perdu son aspect grossier au profit de deux yeux hypnotiques, au regard christique. Pourtant, c’est bien la touche originale des frères Hubert et Jan Van Eyck révélée ici dans un parfait état, celle-là même qui avait déjà été masquée au XVIe siècle. L’Agneau Mystique a toujours attisé les passions et occupe une place singulière dans l’histoire de l’art, au regard de sa facture exceptionnelle pour son époque – une huile sur bois admirée dès son inauguration en 1432 – et de son histoire rocambolesque, de multiples fois déplacée, volée, démantelée : rescapé de la folie iconoclaste au XVIe siècle, son panneau central embarqué par les Français à la…
Un record : Gand réunit 50% des Van Eyck
Ce 1er février s’ouvre au musée des Beaux-Arts de Gand une exposition qui met en lumière la restauration du célèbre retable de l’Agneau Mystique alors que la ville lance l’année Van Eyck.