« Le tribunal de Bobigny a prononcé son délibéré aujourd’hui mercredi 15 janvier : il demande à la ville de Saint-Ouen la réintégration de Mains d’œuvres dans son bâtiment historique dans les 72 heures !!!! », pouvait-on lire sur la page Facebook du lieu dont les résident.e.s et salarié.e.s avaient été expulsé.e.s, le 8 octobre dernier, au motif qu'il « est occupé sans droit ni titre par l'association [qui le gère] depuis le 31 décembre 2017 ». Après des mois de mobilisation des riverain.e.s, acteurs et actrices du monde de l'art et un soutien apporté par la mairie de Paris et le ministère de la Culture, l'association fondée en 1998 a finalement obtenu l'annulation de son expulsion pour vice de procédure. Le juge de l'exécution du Tribunal judiciaire de Bobigny a en effet estimé que les irrégularités de la procédure d'expulsion – notamment du procès-verbal et de l'état des lieux qui n'a pas été réalisé en bonne et due forme – conduisaient à donner gain de cause à Mains d'oeuvres. L'association dispose de 18 mois pour convenir d'un nouveau bail locatif avec la municipalité et aucune expulsion n'est possible d'ici le 22 mars 2021. Le maire (UDI) de Saint-Ouen William Delannoy a quant à lui confirmé qu'il ferait appel de cette décision.