C’est une drôle de machine qui s’illumine dans la nuit. L’installation Plantes autophotosynthétiques du Mexicain Gilberto Esparza est composée d’un système autonome qui produit de l’énergie à partir des bactéries des eaux usées de Bourges. Converties en lumière, celles-ci engendrent la photosynthèse de plantes visibles au centre de l’installation. Grands tentacules, les piles à combustibles microbiennes s’animent dans cette œuvre hybride, mi-robot mi-végétale, qui s’inscrit dans le sillon des préoccupations écologiques. Mais notre bio-artiste va plus loin, mêlant art, science et technologie pour créer une œuvre utopique, nous susurrant que l’on peut encore beaucoup apprendre des plantes. Dans la posture du chercheur qui expérimente dans un Fab Lab, plusieurs artistes sont rassemblés au Transpalette dans une exposition engagée sur l’humain de demain, esquissant la voie de possibles trans-espèces. Cependant, la complexité scientifique de certaines œuvres fait souvent perdre l’émotion artistique...
Exposition « OU\ /VERT – Phytophilie, chlorophobie, Savoirs situés » au Transpalette de Bourges jusqu’au 18 janvier 2020.
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