Le 11 décembre, Sotheby's organisait à Paris la première session de vente des « trésors » du comte et de la comtesse Ribes dont la collection fut commencée par leurs aïeux au XIXe siècle. Les musées français ont été particulièrement réactifs : le château de Versailles a préempté pour 137 500 euros un écran de cheminée de Jean-Baptiste Sené et Alexandre Régnier, livré pour la chambre de Louis XVI au château de Saint-Cloud en 1787, ainsi qu'un Enlèvement d'une Sabine en bronze (est. 2,5-5 millions d'euros) attribué à Antonio Susini d'après Giambologna, pour plus de 4 millions d'euros. Le Louvre a quant à lui préempté l'Élève intéressante (1787) de Marguerite Gérard et Jean-Honoré Fragonard pour 1,03 million d'euros frais compris, doublant largement son estimation haute de 400 000 euros. Junon demandant à Vénus de lui prêter sa ceinture magique, peinte par Élisabeth Vigée-Lebrun en 1781, a également réalisé un beau score en s'envolant pour 1,45 million d'euros tandis que les deux autres bronzes de Susini d'après Giambologna, La Fortune et une Allégorie de l'Abondance, ont respectivement été adjugés pour 1,8 million et 275 000 euros. Estimée entre 150 000 et 250 000 euros, une paire de grands obélisques en faïence de Delft (vers 1695-1700) a largement explosé les pronostics et fut cédée pour 1,03 million d'euros. Consacrée aux livres, la deuxième partie des enchères, jeudi 12 décembre, proposait quelques belles pièces : une édition des Essais de Montaigne datée de 1580, estimée entre 300 000 et 500 000 euros, a été adjugée à 420 500 euros, tandis qu'un atlas du XVIIe siècle a quintuplé son estimation, avec un résultat à 384 500 euros.