Professionnels du monde de l'art : comment s'aligner sur la 5e directive anti-blanchiment ?
Dès le 10 janvier 2020, la 5e directive européenne relative à la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme va être transposée dans les pays membres de l'Union européenne. Quelles conséquences cela va-t-il avoir sur les professionnels du monde de l'art ? Pour Eléonore Peyrat de la Direction générale du Trésor « le marché de l'art peut être une cible pour certains criminels très organisés qui peuvent chercher à blanchir des fonds obtenus de manière illicite ou alors également utiliser des trafics pour financer des activités terroristes ». En effet, le marché clandestin dans le secteur de l'art sur les financiers illicites serait estimé à 3 milliards de dollars donc cette législation « n'est pas là pour contraindre les professionnels de l'art, assure Eléonore Peyrat. Mais bien pour essayer de vous protéger contre l'instrumentalisation de votre secteur par des criminels ». Ainsi, cette directive demande 4 choses aux professionnels : mettre en place des mécanismes de contrôle interne et essayer de tracer les différents flux, vérifier l'identité de ses clients, se demander quelle est la finalité de la transaction et qui est le bénéficiaire effectif final de celle-ci et enfin, tenter de détecter les « comportements…