Alors que le nombre de foires s'est démultiplié depuis sa création, en 2002 (de 55 à 300, selon le rapport UBS), Art Basel Miami Beach a maintenu sa place privilégiée sur la scène artistique américaine, dont elle est l'un des rendez-vous les plus fréquentés, après l'Armory Show, avec quelque 80 000 visiteurs par an. Pour atteindre un tel succès, la contribution de la Ville a été essentielle : « Il a toujours été question de prolonger l’effervescence artistique au-delà de la foire », expliquait le maire de Miami Beach lors de la conférence d'ouverture. La Ville a fait passer de 1,5 à 2% la part de son budget destinée à l'art dans l'espace public et à la construction de projets liés à la création. Sa 18e édition, dotée de 269 galeries de 33 pays, cristallaisait les fruits de cet engagement : écrin rénové, programme hors-les-murs enrichi, nouveau secteur consacré aux œuvres monumentales...
Place aux moyennes galeries
Autre nouveauté en 2019 : l’adaptation des tarifs des stands à la taille des galeries (une baisse de 8% est appliquée aux plus petites et une hausse de 9 aux plus influentes). Cette politique favorise désormais les galeries plus jeunes - la foire étant parmi les 10 plus chères du monde -. Elle prolonge ainsi l'initiative déjà entamée par la création des secteurs Positions ou Nova (à 10 000 dollars et 23 000 dollars le stand), tournés vers les jeunes galeries. Certaines galeries de moyenne taille se réjouissaient, ainsi, des affaires : c'est le cas de la galerie Mariane Ibrahim (Chicago), dont le…