Le contexte géopolitique actuel, marqué par la montée des nationalismes et la crise écologique, laisse entrevoir les limites d'un modèle qui semblait jusqu'alors hégémonique : celui de la globalisation. Plusieurs interventions ont abordé l'enjeu territorial sous de différents angles et en ont soulevé les zones d'ombre : peut-on vraiment concevoir une foire écologique ? Prévoir les répercussions du Brexit ? Créer des systèmes de transport d'œuvres plus intuitifs ?
Vers une « glocalisation » du marché
Si l'on sait que les principaux pôles du marché de l’art se concentrent sur trois continents (États-Unis, Europe et Chine), comme l'a rappelé Georgina Adam (journaliste au Financial Times et au Quotidien de l'Art) lors de l'introduction de la table ronde intitulée « La relocalisation du marché », certaines galeries choisissent de s'installer hors du circuit principal. C'est le cas de la Galleria Continua, dont les antennes sont à La Havane, Les Moulins (Boissy-le-Châtel, Île-de-France) et Pékin. De tels choix s’opèrent en fonction des besoins de chaque initiative. Cécile Verdier, présidente de Christie’s, signalait par exemple qu'une maison de ventes était forcément à la fois locale et globale : les bureaux doivent être présents à la fois dans les lieux où se trouvent les œuvres, afin de se les procurer, ainsi que dans des villes à projection internationale (où sont concentrés de nombreux clients…